lundi 2 mars 2009

comment ça, le RAR?

Depuis les toutes premières rencontres des artistes de rue, j’ai tenu les archives, voici un court? résumé de l’historique de ce regroupement, le RAR…

Le 2 octobre 2005 avait lieu dans le cadre des journées de la culture, une table ronde conviant tous les artisans qui oeuvrent dans le spectacle de rue; artistes, diffuseurs, producteurs. Le thème était : Le théâtre de rue au Québec, un art en émergence?

La table ronde animée par Bernard Lavoie regroupait les panélistes suivants : André Bombardier du Cochon Souriant, Mathieu Riel de NomadUrbains, Annick Détolle, échassière et directrice de Pro5 étoiles, Marie-Josée Lagacé de Québec Art-Cité, Geneviève Dupéré d’En Piste, Danièle Lenoble, programmatrice en arts de la rue du Festival de Jazz, Francofolies et Montréal en lumières, Michel G. Barrette programmateur en arts de la rue au Festival d’Été de Québec et Olivier Tardif de la compagnie le Frère de la Sangsue.

Une cinquantaine de personnes ont répondu à l’invitation. Les échanges furent animés, engagés et très instructifs.

Tous ont salué l’initiative de Toxique Trottoir pour cette rencontre, mais surtout, chacun a affirmé la nécessité de poursuivre la réflexion afin d’améliorer nos conditions de travail, de stimuler une reconnaissance de cette pratique et d’assurer la pérennité de cet art fragile, saisonnier et exigeant.
Depuis, une quinzaine de rencontres se sont succédé de manière plus ou moins régulière, suscitant un intérêt grandissant et tour à tour certains artistes se sont impliqués plus activement. Nommons Toxique Trottoir, Québec Art-Cité, le Frère de la Sangsue, Annick Detolle, le cochon souriant, Circambule, les NomadUrbains, Les Sages Fous, l’escargot théâtre, Mobil Home, Zal théâtre, sans oublier l’appui de différents programmateurs tels Joel Richard ou Michel Barette et amis des arts de la rue comme France Perras alors employée à En Piste.

Ces échanges ont mis à jour des préoccupations communes : un besoin de reconnaissance vis-à-vis des bailleurs de fonds, du milieu culturel québécois et du public; la nécessité de développer des liens privilégiés avec les organisateurs de festivals et l’importance de créer un réseau d’information et de partage pour les praticiens.

Au fil de ces rencontres, quelques-unes ont été déterminantes. Par exemple celle du 16 février 2006 qui a rassemblé plus d’une quarantaine d’artistes de rue, le plus grand nombre depuis la table ronde. Le but de cette réunion était de faire-part de la stratégie convenue dans les rencontres précédentes. Il est alors proposé de former un regroupement aléatoire –sans existence légale ni structures lourdes- qui pourrait s’appeler l’ARQ (Art de la Rue du Québec) et dont le but serait de demander au regroupement En Piste de s’insérer dans sa structure par la mise sur pied d’une table Arts de la rue. Cette table serait ouverte à tous et nous permettrait de partager nos préoccupations et de profiter de la force du regroupement En Piste pour promouvoir nos revendications aux divers intervenants pertinents (diffuseurs, programmateurs, gouvernements, etc).

La proposition a été vivement discutée, avec les mises en garde habituelles, attention à l’ingérence de tout organisation, ou syndicat, les artistes de rue sont libres et veulent le rester! Tous les nouveaux venus ont témoigné de leurs expériences et les liens ont continué de se tisser.
Le 3 avril 2006, les artistes de rue ont fait leur demande devant l’Assemblée générale annuelle d’En Piste, les membres ont voté qu’En piste étudie la demande et facilite les rencontres, mais ont rejeté la proposition d’ouvrir la porte aux artistes de rue.

Un peu sonnés de cette réponse, les artistes sont entrés dans leur période chaude et occupée pour se donner rendez-vous à l’automne. Les démarches avec En Piste n’ont pas eu de suites et les artistes impliqués dans le mouvement du regroupement se sont trouvés à la fin de l’été 2006, aux prises avec d’autres préoccupations qui ont retardé la fondation du regroupement. Après un peu plus d’une année et demie à lutter pour le paiement des sommes dues par le festival de théâtre de rue de Shawinigan, une fois le dénouement positif arrivé, les artistes ont repris le flambeau du regroupement.

Et nous voici en 2009, avec tout l’enthousiasme des artistes de rue, de plus en plus solidaires et amis, et le noyau dur vous convie à cette assemblée générale constitutive du RAR, le 16 mars 2009.

Marie-Hélène Côté
Toxique Trottoir

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